L'offre de voitures partagées explose

La voiture de société est sous pression en raison de l'évolution de la fiscalité automobile et de la transition forcée vers la conduite électrique qui en découle. En outre, les jeunes, en particulier, recherchent la flexibilité et adhèrent à l'idée de "l'utilisation plutôt que la possession". Des formules intéressantes d'un point de vue fiscal pour l'employeur et le salarié, comme le budget mobilité, stimulent la demande de voitures partagées. L'offre suit. Une vingtaine de prestataires de services d'autopartage opèrent actuellement en Belgique. Certains proposent leurs services uniquement au niveau local, d'autres travaillent de plus en plus avec une couverture nationale, même si l'offre reste principalement concentrée sur les plus grandes villes du pays.

Un point de différence important est la méthode de partage. La formule la plus ancienne et la plus connue est la réservation d'une voiture partagée qui est garée à un certain endroit (‘station based’) et doit y être rendue après utilisation.
La formule ‘free floating’ fonctionne différemment : une application permet de localiser la voiture garée la plus proche du fournisseur concerné et de la déverrouiller pour la laisser à destination. Là, l'utilisateur suivant, qui se trouve à proximité, peut alors le prendre pour l'utiliser à nouveau, après quoi le scénario se répète à chaque fois.

‘Station based’ (Basé sur une station)
Cambio est l'un des pionniers (lancé en 2004) et des plus grands acteurs du covoiturage selon la formule ‘station based’. Rien qu'en Flandre, plus de 30 000 usagers utilisent chaque année une voiture partagée du prestataire Cambio.
Selon Cambio, la voiture partagée est la seule voiture de 4 familles sur 5 qui utilisent leurs services. Choisir une voiture partagée Cambio, c'est dire adieu à sa propre voiture pour 44% des utilisateurs. Selon 29% des utilisateurs interrogés, ils auraient acheté une voiture si la formule de partage de voitures n'avait pas existé comme alternative. Une voiture partagée remplace jusqu'à 13 voitures privées, selon Cambio.
Le groupe d'utilisateurs le plus important (33%) est celui des 26 à 39 ans, suivi des 50 à 64 ans (27%) et des 40 à 49 ans (25%).
Selon Cambio, leurs utilisateurs conduisent 43 % de moins en voiture qu'auparavant et se tournent plus souvent vers des alternatives plus durables (33 % choisissent plus le vélo, 28% marchent plus et 25% choisissent plus souvent les transports publics). La combinaison du train et de la voiture partagée est également populaire.

‘Free floating’ (Flottant libre)
Poppy Mobility a démarré à Anvers en janvier 2018 en tant que plateforme de mobilité partagée. C'est une start-up de D'Ieteren Automotive et compte aujourd'hui plus de 200 000 utilisateurs.
En réponse à la demande croissante, la flotte sera élargie avec 2 000 nouvelles voitures dans les mois à venir, portant le total à 3 000 voitures partagées. La recherche et le déverrouillage de la voiture partagée Poppy garée la plus proche se fait via une application de mobilité, disponible à Bruxelles, Anvers, Malines, Gand, Lierre et dans les aéroports belges. En plus des voitures partagées, l'offre comprend également 50 camionnettes de livraison, 2000 scooters et 160 vélos partagés.
Sylvain Niset, PDG de Poppy, déclare : « Le télétravail, l'augmentation du coût de la vie et le prix d'achat d'une voiture amènent de nombreux Belges à reconsidérer leurs habitudes de mobilité. Les voitures partagées sont moins chères que l'utilisation d'un véhicule privé lorsque l'on parcourt moins de 12 000 km par an. Aujourd'hui, la majorité des automobilistes paient pour un véhicule qui est inutilisé plus de 95 % du temps ».
Remarquablement, Poppy ajoute également des modèles prestigieux à sa flotte. Ceux-ci sont cependant réservés aux utilisateurs fidèles, âgés de plus de 26 ans. Ils n'apparaissent pas non plus sur la route dans la couleur rouge désormais familière, mais dans des couleurs sobres et plus discrètes.