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Première européenne dans la lutte contre les problèmes de mobilité du secteur des soins de santé



Le secteur des soins de santé doit également faire face à des problèmes de mobilité croissants, notamment dans et autour de nos plus grandes villes. Les hôpitaux anversois ZNA (Ziekenhuis Netwerk Antwerpen) et GZA Ziekenhuizen ont testé les drones comme option pour le transport urgent de tissus humains. Conclusion : le transport par drone est beaucoup plus rapide, plus fiable, plus écologique et moins cher que le transport par route.

Le transport urgent de tissus humains par drone a été testé entre deux sites hospitaliers et réalisé par l'opérateur anversois Helicus. Cette compagnie aérienne de drones est la première en Europe à avoir l'autorisation opérationnelle de survoler une ville et hors du champ de vision du pilote, conformément à la législation européenne actuelle. Elle utilise pour cela son propre Centre de Commandement et de Contrôle et un drone du constructeur belge SABCA.
« Il n'y a pas d'embouteillages dans l'air », explique Els van Doesburg, présidente de Ziekenhuis Netwerk Antwerpen (ZNA). « Plus encore que dans d'autres secteurs, les livraisons en temps voulu sont vitales pour un hôpital. Avec une bonne circulation, il faut 21 minutes en voiture pour prélever un échantillon à ZNA Jan Palfijn sur les 13 kilomètres qui séparent le laboratoire central de ZNA Middelheim. Une grande partie de cette opération se déroule sur le Ring d'Anvers, qui est sujet à des embouteillages, de sorte que le transport peut prendre beaucoup plus de temps. Un drone, en revanche, prend toujours 10 minutes ».
Willeke Dijkhoffz, PDG de GZA Ziekenhuizen, poursuit : « Le vol d'essai a été effectué avec des tissus humains, mais il existe de nombreuses autres possibilités avec d'autres échantillons, du sang et des médicaments ».

Rapide et fiable
La pathologiste Sabine Declercq, coordinatrice médicale du laboratoire d'anatomie pathologique, explique l'importance de livraisons rapides et fiables : « Lors de l'ablation d'une tumeur, par exemple, le chirurgien essaie d'enlever la tumeur en épargnant au maximum les tissus environnants. Pour s'assurer que la tumeur a été complètement enlevée, des tissus sont envoyés au laboratoire d'anatomie pathologique pendant l'opération. Dans la demi-heure qui suit le prélèvement, le pathologiste doit avoir évalué au microscope la présence éventuelle de cellules cancéreuses. Le chirurgien sait alors s'il peut mener à bien l'opération ou s'il doit retirer davantage de tissus. De cette façon, le patient ne reste pas sous anesthésie plus longtemps que nécessaire. Une livraison fiable et en temps voulu est donc essentielle dans l'intérêt d'une prestation de soins optimale ».
Le laboratoire d'anatomie pathologique des hôpitaux ZNA et GZA analyse près de 70 000 échantillons par an, dont 1 200 échantillons de tissus urgents, qui ont été prélevés pendant la chirurgie et qui doivent être analysés rapidement.

Efficace
Le vol d'essai s'inscrit également dans le cadre de l'expansion d'un laboratoire central d'anatomopathologie à ZNA Middelheim, afin que les échantillons de tissus puissent être examinés avec plus d'expertise. Cela garantit plus de qualité et d'efficacité que si les pathologistes sont répartis sur plusieurs sites.
Sur une base annuelle, les drones effectueront plus de 900 vols entre les sites hospitaliers de ZNA et de GZA en remplacent des taxis. Un drone est alimenté par une batterie ou de l'hydrogène, il n'émet donc aucun gaz nocif.

Eduard Codde
26-08-2022